Une question qui peut tout changer

Récemment, je me sentais un peu triste.

La tristesse ne provenait de rien de précis - elle était simplement là lorsque je me suis réveillée un matin.

Alors je lui ai demandé ce qu'elle voulait, et la tristesse m'a dit qu'elle voulait prendre son temps. Que j’arrête de lui demander de se dépêcher de partir et de ne pas la considérer, ce qui est facile à faire avec le travail, les corvées ou autres tâches quotidiennes.

J'ai décidé d'écouter. Il y a eu de nombreuses fois dans ma vie où je n'ai pas honoré mes sentiments, et ce sont des moments que je continue à traverser.

Certains de ces moments sont des blessures qui sont encore en cours de guérison. Ils se manifestent sous forme de fatigue, de ressentiment et d'épuisement qui surgissent lorsque j'en fais trop ou que je ne m’écoute pas.

Je ne suis jamais malade.

J’ai cette chance de ne jamais attraper aucun virus, d’avoir un système immunitaire à toute épreuve, et d’être extrêmement résistante.

Super, vous allez me dire! De quoi tu te plains?

Je suis très reconnaissante à la vie, à mes parents de m’avoir dotée de cette santé de fer, et je ne me plains pas du tout.

Mais (il y a toujours un mais), la contrepartie est que je ne prends jamais de congés. Je ne sais pas m’arrêter de travailler.

Et aujourd’hui, j’ai beaucoup de mal à savoir comment prendre soin de moi. D’ailleurs, je ressens de la culpabilité à  m’occuper de moi, ne serait-ce que pour quelques heures.

Je dois donc apprendre à le faire. Je dois éduquer mon cerveau à prendre des habitudes de self-care.

C’est pour cela que désormais, j’ai introduit dans ma vie des moments où je déconnecte, je vais me promener à cheval pendant plusieurs heures, je cuisine des bons plats qui font du bien à mon corps et mon esprit.

Et vous savez quoi ? Je me sens de mieux en mieux. Ce temps pour moi était ce dont j'avais vraiment besoin.

Et j'ai continué à écouter mes émotions, au-delà de la tristesse, cette culpabilité de prendre soin de moi.

Une phrase me trottait dans la tête:

"Est-ce que ça m’appartient ou pas?”

C'est une question que nous devons tous nous poser régulièrement.

Surtout dans ce monde où nous entrons en permanence dans la vie des autres à travers les réseaux sociaux, comme des voyeurs des parties les plus intimes de la vie d'inconnus et écoutant toutes les opinions qui se déversent chaque jour.

Il est tellement facile de comparer notre statut, notre succès, notre bonheur, notre corps et nos choix dès que nous prenons nos téléphones ou nous connectons à nos ordinateurs.

Dans ce monde où l’on ressent la honte très fort et où nous sommes punis si facilement, où le jugement est une forme de divertissement pour certaines personnes... il est aisé de confondre les idéaux des autres avec les nôtres.

De plus, nous héritons des émotions, pensées, blessures de nos parents et ancêtres sur plusieurs générations. Environ 80% de nos pensées et valeurs sont héritées! Il est normal que nous ressentions de la confusion quand il s'agit de savoir qui nous sommes vraiment!

"Est-ce que ça m’appartient ou pas ?"

L'idée que mon travail doit aboutir au succès ne m’appartient pas, car ce n'est pas la raison pour laquelle je travaille.

L'idée que je dois trimer tous les jours ne m’appartient pas non plus.

Je sais que ce sont deux façons de penser qui m’ont façonné et conditionné. J’ai des foules d’exemples comme ça qui pourraient alimenter de nombreuses pages de blog.

Nous nous accrochons tous à des influences extérieures, pour le meilleur ou pour le pire.

Mais nous pouvons chacun décider ce que nous gardons et qui nous est précieux, et quels schémas nous avons pour mission de briser.

Qu'y a-t-il sous tout le bruit et la fureur lorsque vous éliminez ce que l'on vous a dit de croire et que vous arrivez au cœur de ce qui compte vraiment pour vous ?

Que se passerait-il si vous preniez le temps de le découvrir ?

“Est-ce que ça m’appartient ou pas?”

Je vous invite à méditer sur cette question.

À la prochaine.

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